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Le Roi s’amuse, de Victor Hugo

Victor Hugo aura parcouru son siècle presque d’un bout à l’autre. Né en 1802, fils d’un général d’Empire, il connu une gloire précoce, fut tour à tour monarchiste, républicain et défenseur de la cause populaire. Proche des milieux de pouvoir, il fut parlementaire puis premier opposant à Napoléon III, s’exilant tant que dura le règne de l’empereur. Ses funérailles, en 1885 furent grandioses, réunissant plus de deux millions de personnes endeuillées.

Roman, poésie, essai, théâtre… Victor Hugo s’est essayé à tous les genres. Sa préface de Cromwell posa les bases de l’esthétique romantique que sa pièce Hernani mit en œuvre avec fracas. La combinaison du grotesque et du sublime était sa marque de fabrique. Elle prit un tour particulièrement intéressant dans Le Roi s’amuse.

Triboulet est un bouffon de cour, rude et peu scrupuleux. Sa tâche est de divertir le souverain volage François Ier. Il a une fille qu’il aime plus que tout au monde. Quand le roi la courtise, Triboulet perd la raison et met en œuvre une sombre vengeance.

C’est le grotesque qui intéresse ici Victor Hugo. Le personnage principal est laid, difforme, méchant et ridicule. Il va aussi se montrer émouvant. Toute la force de la pièce est dans l’exagération. Peu de réalisme ici: l’imagination est au pouvoir. C’est une vision hallucinée où semblent se nourrir mutuellement baroque et romantisme.

Le compositeur Guiseppe Verdi ne s’est pas trompé sur la valeur de la pièce quand il l’adapta et en fit Rigoletto, un de ses plus fameux opéras.

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