C’est un rêve, une certitude, un objectif : vous deviendrez comédien. Mais comment faire ? Quelle école choisir ? Comment construire son réseau ? Comment se lancer dans l’aventure ? Quelques ouvrages peuvent vous aiguiller.
Le Guide du comédien d’Alain Hegel et Eric Normand
Vous trouverez dans cet ouvrage un répertoire détaillé des écoles de théâtre, des propositions de textes pour les auditions, des exercices pour améliorer son jeu, des conseils pour entamer sa carrière, de bonnes adresses pour parfaire sa culture et son réseau…
Rosine Margat, ancienne directrice du Cours Simon, a répondu, dans ce petit ouvrage, à une cinquantaine de questions que se posent forcément les aspirants comédiens. Une mine d’or !
La Fédération des Pirates du Spectacle Vivant vous propose ce texte en forme de manifeste révolutionnaire. Une façon détonante de penser le théâtre d’aujourd’hui et d’imaginer celui de demain. Votre vision du métier pourrait en être bouleversée !
Les témoignages des comédiens sont précieux pour une bonne approche du métier. En voici deux :
Comédie française de Fabrice Luchini
Fabrice Luchini (qu’on ne présente plus) revient, avec un ton alerte et agréable, sur son parcours, son rapport aux textes et au jeu. Véritable succès de librairie, cet ouvrage s’est déjà vendu à plus de 100.000 exemplaires.
L’acteur fétiche du grand metteur en scène Peter Brook clôt avec cet opus sa trilogie consacrée à l’art du comédien. Il y approfondit les liens entre l’éthique personnelle, la vie quotidienne et le travaille d’acteur. On consultera également avec profit les deux premiers volumes : L’Acteur invisible et l’Acteur flottant.
La pièce Huit Femmes de Robert Thomas fut un triomphe dès sa création et adaptée deux fois au cinéma, sous le titre La Nuit des suspectes en 1960 et en 2002 par François Ozon avec l’ajout de chansons.
La pièce Treize à table de Marc-Gilbert Sauvajeon a été créée en 1967 et remontée de nombreuses fois depuis. Notamment en 2020 dans une adaptation de Pierre Palmade au Théâtre Saint-Georges.
Molière du Théâtre privé : Comme il vous plaira, de William Shakespeare, mise en scène Léna Bréban.
À la suite d’invraisemblables intrigues où s’accumulent désirs, haines et ambitions se trouvent exilés dans le bois d’Ardennes un duc déchu et sa suite. Ils joueront au jeu éternel des assemblages amoureux, faisant fi des genres et des convenances. Aventure, amour, désir, amitié, passion, jalousie sont au rendez-vous !
Molière du Comédien dans un spectacle de Théâtre privé et Molière de la Comédie : Berlin Berlin, de Patrick Haudecoeur et Gérald Sibleyras
Berlin-Est. Emma et Ludwig veulent s’enfuir et passer à l’Ouest. Emma se fait engager comme aide-soignante chez Werner Hofmann pour s’occuper de sa vieille mère sénile. Elle n’est pas là par hasard, cet appartement possède un passage secret qui mène de l’autre côté du Mur… Berlin Berlin, la comédie qui fait décidément tomber tous les murs !
Molière du Comédien dans un spectacle de Théâtre public : Jacques Gamblin dans Harvey, de Mary Chase, mise en scène Laurent Pelly
Avoir un ami imaginaire lorsqu’on est enfant peut paraître normal, voire attachant ; à l’âge adulte, le phénomène semble, d’emblée, beaucoup plus inquiétant. A 40 ans révolus, Elwood passe le plus clair de son temps avec Harvey, un lapin blanc invisible aux yeux de tous, mais qu’il tient à présenter à quiconque croise sa route. Décalage et poésie garantis !
Molière du Metteur en scène dans un spectacle de Théâtre public : Christian Hecq et Valérie Lesort pour Le Voyage de Gulliver, d’après Jonathan Swift.
Débarqué sur l’île de Lilliput, Gulliver apparaît tel un géant aux yeux des minuscules créatures qui l’habitent. Il doit prendre part au conflit qui oppose les Lilliputiens aux Blefescus, leurs voisins, au sujet de la façon de manger les oeufs à la coque… Un bijou d’humour et de finesse !
Molière du Jeune public : J’ai trop d’amis, de David Lescot
Vous vous souvenez ? Vous avez eu très peur d’entrer en 6e, et ça vous a gâché vos grandes vacances. Et puis la rentrée est arrivée, et brusquement vous n’avez plus eu peur. C’est là que les vrais problèmes ont commencé…
Molière du seul en scène : La métamorphose des cigognes, de Marc Arnaud
Il a une mission, un projet, un devoir : faire un enfant par fécondation in vitro. Pendant une heure, l’homme se retrouve seul face à son gobelet vide, s’efforçant de suivre le protocole qui lui permettra d’être père. Fine et audacieuse, cette pièce navigue avec bonheur entre le trivial et le poétique.
Valérie Lesort, Arthur Jugnot, Stanislas Nordey, Laëtitia Guédon, Thibaud Houdinière, Nicole Genovese, Philippe Calvario se sont réunis le mardi 24 mai sous la présidence de Macha Makeïeff à la Librairie Théâtrale
Acteur de génie, il a triomphé au théâtre comme au cinéma, il était également un pédagogue exceptionnel.
C’est à l’âge de 96 ans, le 13 avril 2022, que Michel Bouquet s’est éteint. Il était apparu pour la dernière fois sur scène en 2017, à 91 ans, dans une mise en scène du Tartuffe de Molière par Michel Fau.
Un hommage national lui a été rendu aux Invalides le 27 avril. Les comédiens Fabrice Luchini, Pierre Arditi et Muriel Robin qui ont été ses élèves ou ses partenaires de jeu lui ont rendu un vibrant hommage.
Un amoureux du répertoire théâtral
Formé au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris en compagnie de Gérard Philipe, Michel Bouquet participera aux créations des pièces d’Albert Camus et de Jean Anouilh, aujourd’hui passées dans le répertoire. Il contribuera également à faire connaître les pièces de théâtre de Harold Pinter en les créant en France.
Tout au long de sa carrière, cependant, il n’aura de cesse de faire vivre ce répertoire classique qui lui est si cher, en interprétant notamment Le Neveu de Rameau de Denis Diderot, L’Avare ou le Tartuffe de Molière, mais aussi les pièces de Samuel Beckett, de Thomas Bernard, ou d’August Strindberg.
Un prof de théâtre exceptionnel
Passionné par le métier d’acteur, les grands auteurs de théâtre, la langue du théâtre, Michel Bouquet sera également passionné par la transmission de son métier. Il enseigne au Conservatoire national supérieur d’art dramatique à partir de 1977. Il contribuera ainsi à former toute une génération de comédiens. Certaines de ses leçons ont été enregistrées et restent comme un témoignage de son savoir-faire et de sa bienveillance exceptionnels.
Le Prix de la Librairie Thêatrale se tiendra le mardi 24 mai 2022 à la Librairie Thêatrale au 3 rue de Marivaux 75002 Paris. Un Prix ayant pour but de valoriser le travail des auteurs parus en 2021. Un jury présidé par Macha Makeïeff Directrice du Théâtre de La Criée, Théâtre national de Marseille, élira le lauréat de l’édition 2022.
Surexpositions (Patrick Dewaere), de Marion Aubert – Actes Sud
Cette pièce n’est pas un biopic, mais une embardée dans la vie et l’œuvre de Patrick Dewaere. L’acteur, sous le regard des autres, proches ou inconnus, brille, brûle, se brise et se transforme, est révélé, et révèle une époque – celle où le patriarcat commence à vaciller. À travers la figure de Dewaere, ses fulgurances, ses éclats, ses béances, Marion Aubert parle en creux de l’art de l’acteur, de la façon dont il prend en charge nos propres malaises, et les hisse, parfois, jusqu’au sublime.
J’ai toujours voulu faire bien, de Claire Bosse-Platière – L’Echappée Belle
Cette femme se réveille amnésique sur un lit d’hôpital. Elle reconnaît le visage de Cet homme à son chevet. Elle l’aime, mais ne se souvient de rien d’autre. Elle ne reconnait pas son appartement, n’a plus de contacts avec sa famille ou ses amis, plus de travail, plus de portable, rien. Démarre sa lutte acharnée pour comprendre, retrouver ses proches, regagner sa liberté. Elle nous transporte dans une histoire tissée par trois personnages, où dansent horreur et humanité. Une plongée au cœur du fléau de la violence conjugale, entre documentaire et fiction, récit et action, corps et émotion.
D’autres mondes, de Frédéric Sonntag – Éditions Théâtrales
Au début des années 1960, un physicien français au génie précoce et un auteur de science-fiction soviétique à l’imagination féconde travaillent sans le savoir sur le même concept : l’existence d’univers parallèles au nôtre, qui expliquerait la nature même de notre réalité. Quelques décennies plus tard, leurs enfants – le leader d’un groupe de rock renommé et une futurologue médiatique – sont chacun hantés par l’héritage paternel et confrontés au même moment à d’étranges événements…
La dernière nuit du monde, de Laurent Gaudé – Actes Sud
Et si nous en finissions avec la nuit ? Si, enfin, notre planète fonctionnait 24h/24, sept jours sur sept, grâce à l’invention d’une pilule révolutionnaire ? En partant de ce postulat Laurent Gaudé nous entraîne dans une histoire aux allures de série, où le personnage principal se met à enquêter sur la disparition de sa femme. Dans un monde maintenu en éveil par le néo-libéralisme, il croise le rouleau compresseur des sociétés marchandes, des gouvernements affaiblis, mais également une résistance incarnée par un étrange enfant-oracle ou le Mouvement Nuit Noire…
Pour un temps soit peu ; transe, de Laurene Marx – Éditions Théâtrales
Dans Pour un temps soit peu, une femme s’adresse au public et raconte sa transition. La prise de conscience d’avoir été assignée au mauvais genre, les démarches médicales et la prise d’hormones, le changement d’état civil, les relations amicales et amoureuses, les rencontres, sont autant d’étapes sur le parcours de cette femme. Sans détour, elle aborde également la violence subie dans son corps et celle que la société hétéronormée lui renvoie sans cesse.
Arctique : En 2025, quelque part entre le Danemark et le Groenland, six inconnus embarquent clandestinement à bord d’un ancien navire de croisière de luxe, attirés par une lettre anonyme. En chemin, le bateau qui les remorque les abandonne en haute mer. Ceux-ci vont alors errer dans les eaux internationales jusqu’à se retrouver prisonniers des glaces…
Tristesses : En 2016, l’Europe subit une montée puissante des partis d’extrême droite. Parmi eux, le parti du Réveil populaire, dirigé par Martha Heiger, est en train de prendre le contrôle d’une partie des pays du Nord. Sur l’île de Tristesses, la mère de Martha est retrouvée pendue au drapeau du Danemark. À l’occasion des funérailles, la venue de la dirigeante est annoncée. Sa présence va bouleverser les rapports entre les derniers huit habitants de l’île…
Kingdom : L’histoire de deux familles qui se sont extraites du monde moderne pour vivre en paix avec la nature. Mais au bout de quelques années passées dans un environnement aussi hostile que merveilleux, les méfiances et les ressentiments débordent. Le partage du territoire est jugé inéquitable et le sort semble s’acharner sur l’une des deux familles. Les coutumes des uns et les pratiques des autres mettent en péril l’équilibre déjà fragile de cette nouvelle société…
Deux amis, de Pascal Rambert – Solitaires Intempestifs
Deux amis : c’est un couple Stanislas Nordey et Charles Berling vivant ensemble et travaillant ensemble qui remontent comme l’avait fait Antoine Vitez avec les quatre Molière (Le Misanthrope, L’École des femmes, Tartuffe et Dom Juan) de la manière que l’avait fait lui-même Molière et Antoine avec une table deux chaises et un bâton. Pendant la répétition et les questions de préparation du travail Stanislas lit comme cela nous arrivera à tous sur le portable de Charles un sms qu’il n’aurait pas dû lire. À partir de là c’est l’explosion ultra-violente en direct et en temps réel d’un couple d’artistes.
Les Forteresses, de Gurshad Shaheman – Les Solitaires Intempestifs
Gurshad Shaheman évoque son histoire personnelle ou plus exactement l’histoire des femmes de sa famille. À partir d’interviews de sa mère et de ses deux tantes, il a écrit trois monologues entrelacés. Toutes trois nées en Iran à la fin des années 1950, militantes de gauche, elles ont participé à la révolution de 1979, connu la désillusion après l’islamisation du pays, vécu huit ans de guerre contre l’Irak… Puis, dans les années 90, deux d’entre elles ont décidé de quitter l’Iran : l’ainée partie pour la France et sa sœur cadette partie pour l’Allemagne. La dernière est restée en Iran. Une seule et même famille, séparée aux quatre coins du monde. Des histoires de femmes, des histoires intimes, des portraits sous forme de miniatures persanes, qui font la grande histoire de l’humanité.
La Réponse des hommes, de Tiphaine Raffier – L’Avant-Scène Théâtre
Pour Tiphaine Raffier, le théâtre est ce “lieu qui peut à la fois séparer et réconcilier les êtres”, confronter la réflexion morale aux nécessités et aux urgences de la vie concrète. Ici elle s’attaque aux œuvres de Miséricorde, ces actions de bienfaisance que se doit d’accomplir chaque chrétien (accueillir les étrangers, donner à boire aux assoiffés, assister les malades, visiter les prisonniers…). En neuf tableaux, Tiphaine Raffier, loin de tout prosélytisme, nous interroge sur nos choix et convoque notre empathie tout en nous poussant dans nos retranchements : sommes-nous prêts à aller jusqu’au bout de nos engagements ? Sur quelle échelle de valeur morale situons-nous nos actes ? Qu’est-ce qui relève de la morale, de la justice ? C’est à cet endroit, cet imperceptible interstice où action et réflexion se croisent, que se situe le travail de Tiphaine Raffier.
Des étoiles dans les branches , de Mario Batista – Les Cygnes
En 1851, Napoléon III décide de « transporter » les bagnards de métropole vers la Guyane. C’est trois ans après l’abolition de l’esclavage (1848) et l’objectif premier de cette « transportation » est de remplacer les esclaves par une main d’œuvre gratuite qui vient dédommager les élites locales, et participer à la construction des infrastructures nécessaires au fonctionnement de la colonie. C’est ainsi que succède à l’histoire terrible de l’esclavage, une autre logique d’asservissement, qui n’est pas très éloignée de ce qu’on peut observer aujourd’hui de part et d’autre du monde. Ce texte est donc une histoire du bagne en Guyane, vu à travers le regard de trois personnages, deux hommes et une femme. C’est une sorte de roman d’aventures, où les éléments de contexte sont tous historiquement vrais. C’est aussi un hommage à la Guyane et aux Guyanais, que je côtoie depuis presque dix ans, au gré de nos aventures théâtrales.
Après les succès de ses romans Madame Bovary, Salammbo et l’Education sentimentale, Flaubert s’est essayé au théâtre en peignant les tribulations de Rousselin, candidat à l’élection législative sous la IIIe République naissante. Manipulation, arrivisme, changement de veste, hypocrisie… Flaubert livre un portrait acide et plein de verve de l’ambition politique.
Avec cette pièce en tableaux qui nous plongent dans les destins de différents personnages, Sarah Pèpe brosse avec férocité le portrait d’une société pas si éloignée de la nôtre. Seulement un peu plus divisée, plus déshumanisée, plus violente.
Les artistes décident de s’emparer de l’espace publique et s’organisent en AG pour que l’art devienne le cœur de la vie pendant que les politiques désemparés ne savent que faire pour stopper cet élan. Une pièce montrant un joyeux désordre et un souffle de liberté à l’œuvre.
Incroyable mais vrai : la capitale de l’Islande vient d’élire Jon Gnarr, un humoriste à la tête de sa mairie ! Ayant fait campagne avec des idées loufoques pour dénoncer la langue de bois, le comédien finit par mener une réelle politique écologique dans le cadre d’une démocratie directe et participative.
Une comédie politique décapante et modulable, inspirée de faits réels !
Un face-à-face historique avec pour enjeu… l’avenir de la civilisation européenne ! Le premier se révolte contre l’ordre établi, le second tient à le conserver par crainte du chaos. Lequel triomphera ?
Nous sommes en 1521, à Worms, Charles Quint rencontre Martin Luther.
Quelque chose ne tourne pas rond dans cette maison. Pendant que le père répète le discours qui lui ouvrira peut-être les portes de l’Elysée, le fils, laissé pour compte, se perd dans les sous-sols où il fait d’inquiétantes rencontres…
Faux-semblants, apparences et manipulations sont au coeur de cette inquiétante fable politique.
Alors que Moscou est troublée par des manifestations, Poutine convoque Svetlana, une ancienne amie, devenue opposante à son système. Un réquisitoire acerbe se met en place, entre menace, la corruption, la négociation et séduction.
Une pièce intelligente et enlevée où la psyché du président russe est auscultée avec finesse et lucidité.
Une fresque étourdissante, inspirée de la Révolution française, où les évènement politiques d’hier, des la réunion des Etats généraux à la fuite à Varennes, éclaire avec subtilité les enjeux d’aujourd’hui
Dans les antichambres, les couloirs des ministères ou de l’assemblés, les huissiers font entrer et font sortir les visiteurs, règle le ballet des puissants qui s’entretiennent et décident du sort de la nation. Avec cette pièce politique, construite comme une fable a voulu s’inspirer du style satirique d’Aristophane. Il y est parvenu, avec brio.
Au second tour de l’élection de 1981, François Mitterrand est qualifié face au président Valéry Giscard d’Estaing. Pour espérer l’emporter, il doit conclure une alliance secrète avec son adversaire Jacques Chirac.
Une immersion savoureuse dans les coulisses du pouvoir.
Vous les lisez, vous voyez leurs textes s’incarner sur les scènes des théâtres, vous les jouez : focus sur les femmes qui écrivent le théâtre d’aujourd’hui.
Alexandra Badea est une autrice et metteuse en scène française d’origine Roumaine. On peut voir ses pièces notamment au théâtre de La Colline. Nous vous conseillons À la trace et la trilogie Point de non-retour (Thiaroye, Quais de Seine, Diagonale du vide) dans laquelle elle explore les zones d’ombres de l’histoire de France.
Anne Carson est une poétesse, dramaturge et universitaire canadienne. Son écriture est fortement influencée par la mythologie, notamment grecque comme le prouvent ses titres : Antigonick et Norma Jean Baker de Troie.
Léonore Confino est une actrice et dramaturge franco-suisse. Ses textes touchent aux sujets de la famille (Les Uns sur les autres), du couple (Ring), du monde du travail (Building) ou encore des groupes adolescents (Parlons d’autre chose), le tout dans une langue accessible alliant émotion et humour.
Penda Diouf est une autrice de théâtre française et sénégalaise. Elle fonde avec Anthony Thibault le label Jeunes Textes en Liberté, comité de lecture à l’origine de La Récolte (revue des écritures contemporaines). Outres des textes courts dans des recueils (Le Courage, Liberté, égalité… T.2), ses pièces éditées sont Pistes et La Grande Ourse (un de nos coups de cœur !)
Carole Fréchette est une autrice québécoise dont les œuvres sont traduites dans une vingtaine de langues et jouées dans le monde entier. Découvrez son univers poétique et délirant avec Violette sur la terre, Je pense à Yu ou encore Jean et Béatrice.
Claudine Galea écrit du théâtre, des romans et des fictions pour la radio. Récompensée par de nombreux prix, elle est éditée chez Espaces 34 pour sa production tout-public comme jeunesse. Découvrez nos coups de cœur (Fake et Je reviens de loin, récemment adapté par Mathieu Amalric au cinéma) ainsi que Blanche-Neige foutue forêt, Au bord ou Les Idiots. Si son univers vous intéresse, la revue Parages lui a consacré un numéro en 2021.
Lisa Guez est une autrice, metteuse en scène et chercheuse française qui travaille au sein du collectif Juste avant la compagnie. Leur première pièce, Les Femmes de Barbe-Bleue est éditée chez L’Œil du Prince et remporte en 2019 le prix des lycéens et le prix du jury du Festival Impatience. On ne peut que trop vous recommander cette relecture éclairante, vivante et engagée du conte bien connu !
Anja Hilling est une dramaturge allemande. Ses pièces empruntes des préoccupations contemporaines, notamment écologiques, sont éditées aux Éditions Théâtrales. À lire : Tristesse animal noir ou Nostalgie 2175.
Elfriede Jelinek est une romancière et dramaturge allemande, Prix Nobel de littérature en 2004 ! Découvrez son écriture irréprochable avec un monologue d’inspiration mythologique (Ombre, Eurydice parle) ou avec la suite d’Une maison de poupée d’Ibsen : Ce qui arriva après le départ de Nora.
Lucy Kirkwood est une autrice de théâtre et scénariste britannique. Récompensée pour ses pièces et élue membre de la Royal Society of Litterature en 2018, vous trouverez chez L’Arche ses deux pièces traduites en français (pour le moment) : Les Enfants et Chimérica, véritable thriller journalistique sur les traces de l’homme au char de la place Tian’anmen… Haletant et remarquablement bien écrit : notre coup de cœur !
Suzanne Lebeau est une actrice et autrice de théâtre Québécoise, dont la grande majorité des œuvres est à destination du jeune public. Sa langue d’une finesse et d’une sensibilité folle ont conquis le public comme la critique ! Ruez-vous sur Le bruit des os qui craquent et Trois petites sœurs qui nous ont bouleversé… Et approfondissez avec Le choix de Suzanne Lebeau, ouvrage collectif qui lui est dédié aux Éditions Théâtrales !
Cette artiste espagnole habituée du Festival d’Avignon marque le théâtre contemporain par sa violence et l’aspect total de ses œuvres. Celles-ci oscillent entre théâtre et performance : elle en est pour la plupart du temps autrice, metteuse en scène, costumière, scénographe et interprète. Le premier tome de ses Écrits (2003-2014) est à retrouver chez Les Solitaires Intempestifs.
Autrice pour le théâtre et la radio allemande, Dea Loher est la première dramaturge allemande à entrer de son vivant au répertoire de la Comédie-Française avec Innocence. En attendant la réédition de Barbe-Bleue, espoir des femmes, vous pouvez découvrir Le Dernier Feu que nous avons trouvé saisissant !
Magali Mougel est diplômée en écriture théâtrale à l’ENSATT. Elle publie des textes à destinations des adultes comme de la jeunesse aux éditions Espaces 34. Vous connaissez peut-être Suzy Storck, Elle pas princesse, lui pas héros, The Lulu Projekt ou encore Shell Shock (notre coup de cœur, qui nous plonge dans la mémoire traumatique de Rebecca, photographe de guerre…).
Mariette Navarro est une dramaturge française qui se distingue par la forme chorale très présente dans ses pièces. À lire : Zone à étendre, Nous les vagues et Les désordres imaginaires (un bordel joyeux qui donne le sourire en se jouant de l’actualité politique et culturelle). Retrouvez aussi son premier roman remarqué par le public comme la critique : Ultramarins.
Marie NDiaye est une romancière et dramaturge française dont l’écriture acérée à été récompensée par de nombreux prix : Fémina, Goncourt et… Prix de la Librairie Théâtre en 2021 pour Royan, la professeur de français ! Pour découvrir : Hilda, Papa doit manger et Royan bien sûr.
Sarah Pèpe est une autrice française engagée sur la question du féminisme qui aborde avec un humour grinçant les préoccupations sociétales contemporaines : la précarité dans Les Pavés de l’enfer, la bureaucratisation dans Mais la pente est forte, la violence conjugale dans Les Roses blanches.
Dramaturge et metteuse en scène française, Pauline Peyrade publie ses textes forts et engagés sur les questions de féminismes chez Les Solitaires Intempestifs. Elle co-dirige le département d’écriture de l’ENSATT depuis 2019. Vous pouvez lire Poings (portrait d’une relation violente), Ctrl-X (dramaturgie éclatée de l’ultra connexion moderne) ou son dernier texte, À la carabine qui a remporté le Grand Prix de la littérature dramatique décerné par Artcena en 2021.
Tiphaine Raffier est une comédienne, metteuse en scène et autrice française, membre du collectif Si vous pouviez lécher mon cœur avec Julien Gosselin. On vous recommande très chaleureusement son œuvre captivante et étonnante, notamment sa dernière création : La Réponse des Hommes (sélectionné pour le Prix de la Librairie Théâtrale 2022 !)
Yasmina Reza est autrice française de roman et de théâtre multirécompensée en France et à l’international (deux Molières et deux Tony Award, prix Fémina…). Citons bien entendu Art, un classique contemporain, mais aussi Le Dieu du carnage que vous pouvez retrouver dans son Théâtre publié en poche.
Pauline Sales est une comédienne, metteuse en scène et dramaturge française prolifique. Elle a également été directrice du Centre Dramatique National Le Préau de Vire de 2008 à 2019. Côté jeunesse, foncez vers Normalito, le super-héros qui rend « tout le monde normaux » ; côté adulte, craquez pour sa dernière parution : Les Femmes de la maison, où nous voyons se succéder trois générations de femmes artistes.
Sarah Stridberg est une autrice et traductrice suédoise. Membre de l’Académie Suédoise entre 2016 et 2018, seuls deux de ses textes sont pour le moment édités en France : Medealand et Dissection d’une chute de neige dans laquelle elle revient sur le parcours singulier de Christine, reine de Suède au XVIIe siècle éprise de liberté.
On ne peut que vous conseiller de découvrir l’écriture de Gwendoline Soublin, formée au département d’écriture de l’ENSATT, que ce soit pour la jeunesse (Fiesta, Tout ça tout ça) ou pour les adultes (Coca Life Martin 33 cl, Pig-Boy 1986-2358 : notre coup de cœur). Lauréate de nombreux prix, sa prochaine pièce Depuis mon corps chaud est à paraître très prochainement !
Carole Thibaut est comédienne, metteuse en scène, autrice et directrice du théâtre des Ilets, Cendre Dramatique National de Montluçon. Investie pour la parité dans le milieux du théâtre avec le Mouvement HF, son théâtre explore les luttes sociales et drames du quotidien. Citons La petite fille qui disait non pour la jeunesse et Variations amoureuses, inspirée de On ne badine pas avec l’amour de Musset.
Debbie Tucker Green est britannique, autrice pour le cinéma, la radio et le théâtre. Ses textes font l’effet d’un coup de poing, forts d’une langue ciselée et de sujets de société brûlants. Seuls deux de ses pièces sont pour le moment disponible en français : corde. raide et Mauvaise, une pièce bouleversante.
Naomi Wallace est une scénariste et dramaturge américaine qui aborde de manière frontale des questions de société. Vous trouverez ses textes en français aux Éditions Théâtrales : Au cœur de l’Amérique, Au pont de Pope Lick (notre coup de cœur), Une puce, épargnez-la ou encore La Brèche.
Alice Zeniter est une romancière (Goncourt des lycéens pour L’Art de perdre), scénariste, traductrice et dramaturge française. À la fois pleine de réflexion et d’humour, on vous recommande son écriture : Quand viendra la vague sur le thème de l’écologie et Je suis une fille sans histoire, une conférence décalée et passionnante sur les ressorts de la fiction !
Décédé à l’âge de 103 ans le 27 janvier dernier, René de Obaldia a marqué la scène théâtrale du demi-siècle écoulé. Doyen de l’Académie française, il avait vu sa première grande pièce créée par Jean Vilar au Théâtre national populaire en 1961. Nous vous proposons ici quelques titres pour découvrir (ou redécouvrir) ce dramaturge essentiel.
Théâtre complet
Tout le théâtre de René de Obaldia réunit en un seul volume !
Les éditions Grasset ont eu l’excellente idée de nous proposer ce très bel ouvrage réunissant toutes les pièces du maître.
C’est cette pièce que monta Jean Vilar, séduit par l’esprit particulièrement irrévérencieux de ce portrait à peine exagéré des milieux intellectuels et bourgeois.
Tout le cynisme et la veulerie des puissants y sont étalés avec une indéniable force comique.
Alors que nous fêtons le quatrième centenaire de la naissance de Molière, la (re)lecture des Bons Bourgeois est particulièrement indiquée.
En effet, cette pièce en alexandrin est un hommage aux Femmes savantes. En observateur narquois des mœurs du temps, René de Obaldia fait ici preuve d’une finesse remarquable.
C’est avec ces Sept Impromptus à loisir que René de Obaldia a commencé sa carrière dramatique.
Jouées depuis les années 1960, tant par les troupes professionnelles que par les amateurs, ces pièces courtes et incisives séduisent immanquablement par leur esprit et leur drôlerie.
Ce recueil de petites annonces imaginaires n’est pas une pièce de théâtre à proprement parler mais la verve y est telle qu’une comédienne (ou un comédien) pourra le porter à la scène avec beaucoup d’avantages.
Le 15 janvier 2022, nous fêtons les 400 ans de la naissance de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière.
Célébrons comme il se doit ce dramaturge indémodable, dont l’humour et le talent ont façonné et continuent d’influencer l’esprit français. Voici 10 anecdotes méconnues sur la vie de l’auteur du Misanthrope.
1 – Molière, qu’ès aquo ?
D’où viendrait le nom de Molière ? Beaucoup de lieux-dits situés à proximité de sites de meulières portent le nom de Molière. Molière a donc choisi un nom champêtre comme c’était l’usage chez les comédiens de son temps au moment de choisir leur « nom de guerre ».
2 – Les écrits ne restent pas
Il n’existe aucune note manuscrite de Molière. Cette absence de correspondance et de pièces originales a donné lieu à de multiples spéculations.
3 – Corneille alias Molière ?
En 1919, l’écrivain Pierre Louÿs a prétendu que les pièces de Molière avaient été en réalité écrites par Pierre Corneille. Cette idée, qui n’avait pourtant jamais été avancée auparavant, a fait florès jusqu’à nos jours. Cependant les travaux de Florian Cafiero, chercheur au CNRS, et Jean-Baptiste Camps, chercheur à l’Ecole nationale des chartes, prouvent à travers une étude stylistique qu’il n’en est rien et que Molière est bien l’auteur de ses chefs-d’œuvre.
4 – Prison pour dette
Endetté jusqu’au cou après les débuts chaotiques de la troupe de l’Illustre théâtre, Molière est emprisonné quelques jours à la prison du Châtelet et libéré grâce à l’entremise de son père.
5 – Les frères ennemis
En 1667, Racine fait jouer Andromaque, son premier triomphe. Molière, fâché avec lui depuis quelques années, monte La Folle querelle qui éreinte la pièce avec beaucoup de finesse et de cruauté.
6 – Complexe d’Oedipe
« Il a épousé sa propre fille ! » Cette rumeur d’inceste a été si persistante que Molière dû s’expliquer en personne devant le roi en lui fournissant la preuve d’un contrat de baptême (qui a été perdu depuis).
7 – Riromètre
Boileau un ami de Molière rapporte que l’auteur lisait certains passages de ses textes comiques à Louise Lefebvre sa servante, et que, si elle ne riait pas, il reprenait le texte. À Paris il était d’usage de lire les pièces avant qu’elles ne soient jouées dans les ruelles et les salons. Cet exercice servait à la fois de prétexte à des corrections et de moyen de susciter la curiosité.
8 – À guichet fermé
Les mousquetaires, les gardes du corps, les gendarmes et les chevau-légers, entraient à la comédie sans payer, et le parterre en était toujours rempli ; de sorte que les comédiens pressèrent Molière d’obtenir de sa Majesté un ordre pour qu’aucune personne de sa maison n’entrât à la comédie sans payer. Le roi le lui accorda.
9 – Mourir sur scène ?
Contrairement à la rumeur, Molière n’est pas mort sur scène mais chez lui. Au soir du 17 février, après la quatrième représentation du Malade imaginaire, Molière a une grave hémorragie. L’auteur souffrait déjà d’une terrible toux, mais ses bronches se remplissent ce soir-là de sang. Il meurt sans abjuration, les prêtres ayant refusé de se déplacer.
10 – Postérité
Avec plus de 33.000 représentations, Molière est l’auteur le plus joué à la Comédie-Française, très loin devant Racine (moins de 10.000) ou Corneille (environ 8.000).
Retrouvez toutes les oeuvres de Molière sur notre site et en Librairie.