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Trop, peu, prou, moins, de Marguerite de Navarre

Sœur du roi François Ier et grand-mère du futur Henri IV, Marguerite de Navarre, en plus de maîtriser les affaires politiques était une femme de lettres accomplie. Figure essentielle de la Renaissance en France, elle a su protéger et promouvoir les artistes et les littérateurs, permettant la diffusion et l’implantation des idéaux issus de l’Humanisme. Rabelais lui rendra des hommages appuyés.

La poésie et le théâtre était sa grande affaire. Elle aimait à remettre le souffle antique à la mode et usait de tous les moyens pour cela. Dans son combat pour le renouveau du monde l’octosyllabe était sa grande arme.

Trop, prou, peu, moins est une farce énigmatique, composée, semble-t-il, en réaction à l’emprisonnement de l’humaniste Etienne Dolet, accusé d’hérésie. Marguerite de Navarre y parle de révélation et de dissimulation. Elle oppose Trop et Prou, tout à leur ambition mais honteux d’eux-mêmes à Peu et moins, simples et serein. Les premiers veulent découvrir le secret des seconds non sans une agressivité mal contenue.

Parabole des temps de la Renaissance, cette pièce emprunte aussi bien au mythe grec de Midas qu’aux traditions bibliques. Les enjeux semblent évident, les personnages peu complexes et l’écriture limpide : tout est en fait tissé de symboles. La farce est d’une profondeur assez rare pour être signalée.

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