Résumé
Comédie dramatique de William SHAKESPEARE – traduction de Jean-Michel Déprats
Deux éléments importants : une intrigue amoureuse, censée se passer à Athènes (Shakespeare s’inspire de sources antiques), et le royaume des fées, gouverné par Obéron et son épouse Titania, flanqués du lutin Puck, symbole des caprices de l’amour. Obéron, roi des elfes, ordonne à Puck de verser un philtre d’amour dans les yeux de Démétrius, jeune homme grec brouillé avec Hélène, et dans les yeux de sa femme, Titania, pour qu’elle tombe amoureuse d’un homme à tête d’âne (le tisserand Bottom), venu répéter la pièce que l’on doit jouer aux noces de Thésée et d’Hippolyta, reine des amazones. Après la réconciliation générale procurée par Obéron, Bottom et ses compagnons jouent Pyrame et Thisbé, théâtre dans le théâtre. Cette féerie entrelace donc dans une fugue plaisirs et intrigues, qu’elle noue et dénoue, comme elle rassemble la tradition grecque et les légendes de la forêt. Obéron et Titania rappellent Zeus et Héra, alors que Puck vient du fantastique scandinave. L’ensemble constitue un monde de rêve, où les personnages deviennent semblables aux elfes, où l’univers de la chevalerie se mêle aux allégories de la Renaissance. ÉDITION BILINGUE Français/Anglais. Texte intégral. Les Éditions Gallimard, collection Folio Théâtre n°81
Extraits
« HERMIA. Je veux croître ainsi, vivre et mourir ainsi, mon seigneur, plutôt que de céder mon titre de vierge, à son autorité; à son joug indésirable, mon âme ne consent pas à accorder la souveraineté.
THÉSÉE. Prenez le temps de réfléchir, et le jour de la nouvelle lune, qui doit sceller entre mon amour et moi, un contrat éternel de vie commune, ce jour-là préparez-vous à mourir, pour désobéissance à la volonté de votre père, ou bien à épouser Démétrius, comme il le désire, ou sur l’autel de Diane à faire voeu, à jamais d’austérité et de célibat.
DÉMÉTRIUS. Laissez-vous fléchir, douce Hermia, et toi, Lysandre, abandonne, tes prétentions mal fondées devant mon droit manifeste. » p 55
« OBÉRON. C’est là que Titania dort un moment la nuit, bercée parmi ces fleurs par des danses et des délices; et c’est là que le serpent quitte sa peau émaillée, vêtement assez grand pour couvrir une fée. Du suc de cette fleur je frotterai ses yeux, et lui insufflerai des fantasmes odieux. Toi prends-en un peu, et cherche dans ce bois: une charmante Athénienne est amoureuse, d’un jeune homme qui la dédaigne; imprègnes-en ses yeux. Mais veille à ce que la prochaine créature qu’il verra, soit cette dame. Tu reconnaîtras l’homme, à son costume d’Athénien. Fais cela avec soin; de sorte qu’il devienne, plus épris d’elle qu’elle n’était amoureuse de lui; avant le premier chant du coq retrouve-moi. » p 107
« PUCK. Si nous, ombres, vous avons offensés, pensez alors (et tout est réparé), qu’ici vous n’avez fait que sommeiller, lorsque ces visions vous apparaissaient. Et ce thème faible et vain, qui ne crée guère qu’un rêve, gentils spectateurs, ne le blâmez pas. Aussi vrai que je suis un honnête Puck, si nous avons la chance imméritée, d’échapper à vos sifflets de serpent, nous vous consolerons avant longtemps; sinon traitez Puck de menteur. » p 269
Genres : comédie romantique, comédie sociale
Thèmes : amour, féérie, fées, forêt, légende, magie, mariage, rêves
Distribution
Nb. de femmes : - 9 | Nb. d'hommes : - 13
Durée
min.