Résumé
LE LAVEUR DE VISAGES suivi de « L’Actrice empruntée » et de « C’est ainsi mon amour que j’appris ma blessure » monologue de Fabrice MELQUIOT, 1h. – 0f. – Durée 0h00 – Les monologues ont une longue tradition au théâtre et ils peuvent revêtir les formes les plus diverses. Certaines époques qui se souciaient peu ou différemment d’un rendu naturaliste du monde – le théâtre de Shakespeare mais aussi le théâtre intime de Strindberg – s’accommodaient bien du monologue. Mais il s’agissait là de tirades plus ou moins longues au sein même des pièces et non pas de pièces entières sous forme de monologues. Les trois textes que Fabrice Melquiot nous propose ici n’ont rien à voir avec les monologues classiques. On peut les appeler « pièces comme monologues » et en allant plus loin on peut y discerner une forme caractéristique de l’écriture contemporaine. L’auteur ne choisit pas cette forme pour mieux s’accommoder des contraintes propres au théâtre (notamment le manque de moyens) mais parce qu’elle correspond à un théâtre qu’on pourrait appeler celui de l’individu solitaire en quête d’un autre ; les lieux de l’action sont des endroits encore inouïs au théâtre (aéroport ou garage par exemple). Samuel Simorgh, dans « Le Laveur de visages », vole des voitures bien qu’il n’ait jamais cru qu’une voiture puisse tenir compagnie. Mais à présent il comprend les gens qui bichonnent leur bagnole, qui communiquent avec la tôle, il comprend les caresses de ces types, les petits halos de buée qu’ils distillent sur les merdes d’insectes pour mieux les gratter. Lui aussi cherche une femme – qui a fait sa vie avec un autre.
Distribution
Nb. de femmes : Aucune | Nb. d'hommes : 1 | Nb d'interprètes : 1
Durée
min.