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Sept pièces de théâtre modulables autour de l’intimité

A l’occasion de la parution de Un an dans la chambre, de Gérard Levoyer, nous vous invitons à découvrir sept pièces modulables à l’infini ayant tous un point commun : nous parler de l’intime.

#1 Un an dans la chambre et #2 L’Appeau du désir de Gérard Levoyer

Auteur prolifique (plus de 30 textes publiés), membre des E.A.T. (écrivains associés du théâtre), Gérard Levoyer excelle à créer des situations théâtrales explosives à partir de notre quotidien (voir Burlingue dans notre article 10 comédies à jouer).

Sa pièce Place de l’Horloge caracole en tête des ventes depuis des années et fait le bonheur des troupes amateurs grâce à sa distribution élastique. Elle met en scène une galerie de personnages se rencontrant tous à différentes heures de la journée sur la célèbre place de l’Horloge à Avignon, durant le festival.

Dans L’Appeau du désir (2001), Gérard Levoyer s’était déjà penché sur la sphère intime. Cette pièce est conçue comme une mosaïque, en 24 scènes, dialoguées ou soliloquées, qui abordent chacune une partie du corps : les pieds, les seins, les fesses, le nez, la bouche, les yeux…

Pour 10 comédiens ou plus.

Avec Un an dans la chambre, qui paraît cette semaine, Gérard Levoyer revient sur le terrain de l’intimité, mais cette fois-ci à travers le prisme d’un décor : la chambre d’hôtel.

La chambre d’hôtel est un lieu paradoxal : elle est impersonnelle et pourtant les histoires qui s’y déroulent sont uniques. Ici, l’auteur fait défiler dans la chambre de nouveaux visiteurs chaque mois. Après chaque passage, les femmes de ménage font la chambre, non sans se fendre de commentaires choisis.

On retrouve dans ce texte l’humour et la tendresse qui caractérisent l’écriture de Gérard Levoyer, à son meilleur.

4 interprètes minimum. Jusqu’à 12 et plus.

#3 La Ronde d’Arthur Schnitzler

Impossible de ne pas parler ici de La Ronde d’Arthur Schnitzler, pièce tutélaire à laquelle toutes celles abordées ici se rattachent de près ou de loin.

Cette pièce, qui n’a pas fini de faire parler d’elle, a fait scandale dès sa publication à Vienne en 1903. La Ronde est un portrait à charge de la société viennoise du tournant du siècle, en pleine « apocalypse joyeuse ». Dans cette pièce en 10 scènes à deux personnages, chaque protagoniste est issu d’une classe différente de la société. Pourtant, l’action est à chaque fois la même : un acte sexuel. Les scènes montrent l’avant et l’après l’amour, lui-même suggéré par une ellipse.

Son titre, La Ronde, s’explique par le fait que chaque scène a un personnage en commun avec la suivante, mais il fait également référence à la célèbre avenue qui ceint Vienne, le Ring, et en devient ainsi une métaphore parfaite.

De 2 à 10 comédiens.

#4 Ring de Léonore Confino

Peut-être le titre de la deuxième pièce de Léonore Confino est-il une discrète allusion à La Ronde de Schnitzler. Elle a en commun avec elle de ne comporter que des scènes de couples dans leur intimité.

Ici, on suit le parcours d’un couple de la rencontre à la rupture, en passant par l’amour passionnel.

Léonore Confino excelle à restituer toutes les nuances de la passion, de la plus grande tendresse à la plus grande férocité. On trouve dans Ring le même brio qui a fait cette année le succès des Beaux au Petit Saint-Martin (publié sous le titre Enfantillages).

La pièce pourra être jouée par le même duo d’acteurs ou bien par un couple différent dans chaque scène.

#5 Petit-déjeuner compris de Christine Reverho

Variations sur la chambre d’hôtel par Christine Reverho, Petit-déjeuner compris est le pendant idéal à Un an dans la chambre : une chambre d’hôtel, des couples y défilent, s’aiment, se disputent, se séparent.

D’une plume vive et toujours humoristique, Christine Reverho parvient à nous séduire en restituant la vie de cette chambre d’hôtel tout en simplicité.

Pour 4 hommes et 4 femmes au minimum, et jusqu’à 15 hommes et 13 femmes.

#6 La Réunification des deux Corées de Joël Pommerat

La passion amoureuse est un sujet de toute éternité qui se prête particulièrement à un traitement théâtral, de par la manifestation presque systématique des conflits qu’elle implique.

Joël Pommerat l’a traitée dans La Réunification des Corées, à travers vingt tableaux, particulièrement riches pour leur diversité et leur profondeur.

Une contribution majeure d’un auteur de premier plan qui fait le bonheur des ateliers théâtre et des amateurs en général puisqu’elle présente de nombreuses possibilités de distribution, avec jusqu’à 53 rôles différents.

#7 Comment lui dire de Violaine Arsac

« Comment lui dire ? » Violaine Arsac a saisi là une interrogation universelle lorsqu’il s’agit de s’exprimer sur les modalités du sexe avec son partenaire.

Fantasmes, préférences, ou gênes de toutes sortes, elles nous plongent dans des abîmes de confusion lorsqu’il s’agit tout simplement de s’en ouvrir à l’autre.

Violaine Arsac rue joyeusement dans ces tabous, qui ne manqueront pas de susciter chez le spectateur l’identification et le rire bien sûr.

Une partition en 16 « leçons » pour 2 hommes, 2 femmes minimum et jusqu’à une vingtaine de comédiens.

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2 réflexions sur “Sept pièces de théâtre modulables autour de l’intimité”

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