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Pouvoir et manipulation : les nouveautés de juin 2020

Les terrasses nous accueillent à nouveau, nous pouvons nous déplacer (presque) où nous voulons, (presque) comme nous voulons, le soleil brille, les oiseaux chantent et les éditeurs publient.

Par un hasard étrange, les nouveautés théâtrales traitent de la domination des esprits, sous l’angle de la comédie ou du drame.

Par le bout du nez de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière

Les auteurs du fameux Prénom ont commis une nouvelle pièce. Adaptant l’espagnol Ramon Madaula, ils signent une comédie à la fois acerbe et pétillante, dévoilant avec sarcasme les enjeux de pouvoir.

Le nouveau président de la République doit prononcer son discours d’investiture mais se voit incapable de prononcer le moindre mot sans sombrer dans le ridicule. En désespoir de cause, il se résout à consulter un psychiatre. La rencontre entre les deux hommes virera à une confrontation terrible et réjouissante.

Glengarry Glen Ross et Le Châle de David Mamet

La réédition des œuvres de David Mamet se poursuit !

Dans Glengarry Glen Ross, on assiste à une compétition sans pitié ni scrupules entre quatre agents immobilier. Une pièce sur l’ambition et les limites imposées à soi-même et aux autres.

Le Châle parle de la manipulation. Un voyant professionnel et son disciple dévoilent l’avenir d’une jeune femme. Tous les procédés de l’emprise sont explorés.

Dans chacune de ces pièces, David Mamet fait preuve d’une finesse psychologique particulièrement appréciable.

Quand nous nous serons suffisamment torturés de Martin Crimp

Le britannique Martin Crimp fait paraître, aux éditions de L’Arche, deux pièces sur la domination.

La première Quand nous nous serons suffisamment torturés, présente une variation autour du roman épistolaire du XVIIIe siècle Pamela ou la vertu récompensée. Elle traite avant tout du désir et des relations entre les hommes et les femmes virant parfois au supplice psychologique réciproque.

Le second texte est un monologue féminin abordant frontalement le thème de la séquestration volontaire.

La Mémoire des serpillières de Matéi Visniec

Après le succès de Migraaaants, Matéi Visniec publie La Mémoire des serpillières, une satire du traitement de l’information en temps de guerre.

Cette comédie à l’humour noir est modulable : les personnages sont nombreux, les scènes peuvent être jouées de manière indépendante.

Avant d’être dramaturge, Matéi Visniec est journaliste. Il connaît son sujet. Aux lecteurs, aux acteurs et aux spectateurs de s’en emparer.

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