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Mithridate de Jean Racine

Né un an après le futur roi Louis XIV dans une famille de petits-bourgeois de province, Jean Racine, très vite orphelin, vit son éducation confiée aux religieux austères de Port-Royal. Il y apprit le grec et le latin, fut baigné de littérature et s’appropria une vision désespérée de la condition humaine.

Sa carrière dramatique, commencée honorablement avec la Thébaïde, prit un tour prodigieux avec Andromaque, qui le révéla comme l’un des plus grands auteurs de son temps, capable de rivaliser avec le grand Corneille. Par un tour étrange, sa maîtrise parfaite de l’alexandrin exacerbait les passions. La sobriété de son langage mettait l’âme à nu.

Si on célèbre encore aujourd’hui Phèdre ou Bérénice, il ne faut pas négliger ses pièces moins connues comme Athalie ou Mithridate, pièces maîtresses d’une œuvre de génie.

Le roi Mithridate, résistant depuis quarante ans aux armées romaines, a succombé. C’est ce qui se dit. Il laisse ses deux fils, Xipharès et Pharnace, et une femme, Monime, qu’il devait épouser en revenant de guerre. Les deux fils ne s’entendent pas : outre l’empire paternel, ils se disputent les faveurs de Monime. Ils ignorent encore que la mort du roi était un leurre.

Pièce préférée de Louis XIV, Mithridate est aujourd’hui oubliée. Elle est pourtant essentielle. Le personnage de Monime y est central. Il apparait comme une relique sacrée que chacun voudrait posséder. Monime vient de la Grèce. Elle est liée à la divinité. Elle incarne ce secret que Racine a voulu nous transmettre : un secret poétique qu’il appartient à chacun de déchiffrer.

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