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Le Diable c’est l’ennui de Peter Brook

S’il y a des monstres sacrés parmi les metteurs en scène, Peter Brook est de ceux-là. Né à Londres en 1925, il a travaillé travaille pour la Royal Shakespeare Company dès 1946 et en est devenu le directeur en 1962.

Sa théorie de l’espace vide donne toute sa place à l’art du comédien, à sa gestuelle, à son regard, à sa présence. S’inspirant de diverses traditions théâtrale à travers le monde, il pratique un théâtre direct, sans fard, simple et profond, allant toujours à l’essentiel.

En 1971, il s’installe au théâtre des Bouffes du Nord à Paris, théâtre qu’il dirige jusqu’en 2008 et où il continue régulièrement de se produire.

Le Diable c’est l’ennui a été écrit par Peter Brook à partir de rencontres organisées avec des étudiants. Ces étudiants lui posait la question de l’espace vide, de l’art du metteur en scène, de la place du spectateur. Peter Brook a alors parlé d’universel, de particulier et de ce danger qui menace toute création dramatique : l’ennui, qu’il faut savoir traquer, étouffer, extirper.

Toute la pensée de Peter Brook est là, condensée et expliquée. Cette ouverture au monde est une leçon. Peter Brook se montre toujours novateur et curieux, à l’affut de la moindre pratique, du moindre sentiment que pourra sublimer le théâtre.

Tout le problème est de savoir s’il y a cette étincelle, cette petite flamme qui s’allume et qui donne une intensité à ce moment ramassé, ou pas. Car ramasser et condenser ne suffisent pas. On peut toujours réduire une pièce trop longue, trop bavarde, et cependant rester devant une chose ennuyeuse. Il est très étonnant de voir à quel point la forme théâtrale est exigeante parce que cette petite étincelle de vie doit être là, seconde après seconde.”


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