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La bibliothèque de théâtre idéale

Combien de ces 50 pièces de théâtre majeures connaissez-vous ?

Il y a longtemps qu’on y réfléchissait… Et si l’on devait choisir 50 titres parmi les milliers de références qui constituent le corpus théâtral ? C’est désormais chose faite !

Plutôt qu’une sélection des 50 meilleures pièces de théâtre, nous avons favorisé une approche éclectique et historique afin de refléter l’immense variété des visages du texte de théâtre. « Il y a des théâtres… » et nous avons cherché le vôtre.

50 pièces que nous avons réparties en 5 listes de 10 titres qui racontent chacune un pan de l’histoire théâtrale.

10 grandes pièces classiques

Le théâtre est aussi ancien que notre civilisation. Aussi ne peut-on faire l’économie de la lecture des classiques pour comprendre les évolutions majeures de la forme théâtrale.

Cette première liste de 10 grandes pièces classiques de l’Antiquité à l’âge moderne vous entraînera dans une histoire accélérée du théâtre :

#1 – Electre suivi d’Oreste, d’Euripide

Un frère et une sœur unis dans la vengeance de leur père assassiné par l’amant de leur mère. Telle est l’histoire d’Électre et Oreste, les enfants terribles de Clytemnestre et Agamemnon.

#2 – Le Menteur, de Pierre Corneille

Dans sa première comédie, Pierre Corneille raconte les tribulations d’un menteur pathologique avec un talent humoristique remarquable !

#3 – Le Songe d’une nuit d’été, de William Shakespeare

Cette comédie à la fantaisie débridée se double d’une saveur parodique et satirique  : les amours heureuses sont-elles possibles sans enchantement  ? Avec cette pièce, Shakespeare donne libre cours à une incroyable liberté d’imagination qui continue à fasciner le public moderne.

#4 – Les Fâcheux, de Molière

Importuns, raseurs, enquiquineurs, casse-pieds, ou, pour le dire plus net, emmerdeurs : quel que soit le vocable, la réalité est la même. Les fâcheux sont une engeance aussi ancienne que la nature humaine.

#5 – Bajazet, de Jean Racine

Avec cette pièce, Racine transforme la tragédie classique. La nouveauté tient sans doute à son sujet turc et le sérail est un admirable lieu d’affrontement de l’amour et du pouvoir. L’intrigue est savamment complexe comme son dénouement sanglant.

#6 – Gabriel, de George Sand

Une fantaisie qui compte parmi les oeuvres les plus originales de l’auteur. Au moment de la naissance de sa petite-fille, le prince de Bramante avait pris, dans le plus grand secret, la décision de l’élever comme un garçon, afin de pouvoir lui transmettre ses biens à sa mort.

#7 – La Trilogie de la villégiature, de Carlo Goldoni

Des bourgeois de Livourne veulent à tout prix imiter les modes de la noblesse en s’adonnant aux migrations estivales de la villégiature, quitte à s’endetter de façon déraisonnable pour faire briller les apparences lors de ces quelques mois.

#8 – Le Revizor, de Nicolas Gogol

Lorsque Khlestakov, jeune voyageur pétersbourgeois endetté et affamé, arrive dans “un petit trou de province”, il ne s’attend pas à un tel accueil. D’abord surpris par tant d’hospitalité, il comprend bientôt qu’on le prend pour un révizor, c’est-à-dire un inspecteur envoyé par le gouvernement… 

#9 – Le canard sauvage, d’Henrik Ibsen

Les secrets qui reposent derrière la façade du foyer apparemment heureux des Ekdal apparaissent peu à peu à Gregers, qui cherche à révéler la vérité absolue

#10 – Les Méfaits du tabac, d’Anton Tchekhov

Nioukhine, la cinquantaine, doit prononcer une conférence à la demande de sa femme sur les méfaits du tabac dans un cercle de province. Mais il se lamente en public sur sa femme qui le tyrannise depuis trente trois ans.

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10 grandes pièces modernes

Avec l’avènement de la Modernité, le théâtre, comme toutes les autres formes d’art, connaît de profondes transformations. Au XXème siècle, il devient un terrain d’expérimentation, de débat politique, de révolution esthétique.

Cette sélection de dix pièces vous entraînent à travers les métamorphoses du théâtre au XXème siècle.

#11 – La Noce, de Berthold Brecht

Pièce en un acte, Brecht s’inspire des foires de sa ville natale d’Augsbourg et des fêtes de la bière de Munich. Il raconte ici un moment clé de la vie de chacun, le repas de noces.

#12 – Avant la retraite, de Thomas Bernhard

Plongée dans l’intimité d’un homme qui n’est pas un monstre, mais une possibilité avérée de l’humanité. Délicieusement effrayant.

#13 – Les Larmes amères de Petra von Kant, de Rainer Werner Fassbinder

Modéliste réputée, Petra von Kant tisse autour d’une jeune femme qu’elle emploie comme mannequin un rêve d’amour sans homme ni barrière de classe. 

#14 – Occupe-toi d’Amélie, de Georges Feydeau

Un vaudeville à quiproquos et à adultère, sorte de synthèse de l’art de Feydeau, qui touche également à la comédie de mœurs. Un voyage théâtral comique et sans fard dans les dessous de la Belle Epoque, avec Amélie une jeune et malicieuse cocotte !

#15 – Quai Ouest, de Bernard-Marie Koltès

Dans un hangar désaffecté sur les quais d’une grande ville moderne, un homme vient se donner la mort. Il se croit seul, mais fait rapidement la rencontre d’une faune obscure de déclassés, de voyous et de marginaux.

#16 – Oh les beaux jours, de Samuel Beckett

Cette pièce de théâtre, mêlant tragique et comique, présente une situation très absurde. C’est en réalité une pièce sur le “rien” car personne n’écoute Winnie, personne ne lui répond et elle se trouve dans un endroit désert, enterrée jusqu’au cou et s’enfonce peu à peu.

#17 – Agatha, de Marguerite Duras

Agatha le convoque lui, pour participer à un jeu : celui de la mémoire et de sa reconstitution, pour comprendre ce qui s’est passé cet été là, celui de ses dix-huit ans, celui de tous les non-dits.

#18 – Les Règles de savoir-vivre dans la société moderne, de Jean-Luc Lagarce

Dans ce monologue, l’unique personnage, la Dame, édicte et comment les règles qu’il faut appliquer dans la société moderne pour faire face à tous les événements de la vie.

#19 – Le retour, d’Harold Pinter

Ted, professeur dans une université américaine, revient avec sa femme, Ruth, dans la maison de son enfance, à Londres. Là, il retrouve sa famille, son père, son oncle, ses frères, qui n’ont jamais quitté cette demeure.

#20 – Se trouver, de Luigi Pirandello

La célèbre actrice de théâtre Donata Genzi se repose chez une amie d’enfance du mal intime qui la ronge : dispersée entre ses multiples personnages, elle n’arrive plus à être elle-même, ni même simplement à être.

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10 grandes pièces contemporaines

De nos jours, le texte de théâtre est plus vivant que jamais. Les formes les plus classiques comme les plus novatrices y cohabitent.

Nous avons voulu refléter cette diversité, dans cette liste de 10 textes contemporains.

#21 – Débris – Après la fin, de Dennis Kelly

Dans Débris, on assiste à un face à face tout en tension dramatique.

Après la fin, est une pièce à la fois fine et haletante qui nous plonge au coeur d’une relation de domination subtile. Du grand art ! 

#22 – La Réunification des deux Corées, de Joël Pommerat

Une mosaïque de vingt instants singuliers qui explore la complexité des liens amoureux.

#23 – Suzy Storck, de Magali Mougel

Suzy Storck mène une vie ordinaire dans une petite maison avec mari et enfants. Elle ne travaille plus pour s’occuper du dernier, suspend le linge, veille au bon fonctionnement des journées. Mais un soir d’été, quelque chose dérape...

#24 – Depuis mon corps chaud, de Gwendoline Soublin

Deux monologues originaux et poétiques. Une écriture sensible et organique qui nous ouvre des horizons singuliers.

#25 – 7 minutes comité d’usine, de Stefano Massini

Les onze membres du comité d’usine Picard & Roche se battent pour conserver leurs droits. Vaut-il mieux accepter les compromis avec les nouveaux patrons ou ne pas transiger sur les acquis sociaux ? Les avis divergent. Or le vote est imminent…

#26 – Les Forteresses, de Gurshad Shaheman

Ce texte est Lauréat du Prix de la Librairie Théâtrale 2022. Une fresque historique et féminine. Une parole engagée pleine de doutes, d’humour et de tendresse.

#27 – Une histoire d’amour, d’Alexis Michalik

Comment écrire quelque chose de nouveau sur l’amour, le sujet le plus galvaudé du monde ? Peut-être en se concentrant sur sa fin. Mais l’amour peut-il finir ?

#28 – Kingdom, suivi de Arctique, suivi de Tristesses, d’Anne-Cécile Vandalem

Une trilogie sur les échecs du monde contemporain. Entre étrange royaume aux prises avec sa propre fin, réchauffement climatique, migrations, politique. L’autrice explore avec trouble et brio les pans d’une humanité oubliée et d’une jeunesse sacrifiée.

#29 – Inconditionnelles, de Kae Tempest

Une pièce d’une grande puissance qui met en avant des personnages féminins aux personnalités fines et complexes. Abrupte, touchant, d’une poésie et d’une musicalité folle : un véritable coup de cœur !

#30 – Ceci est mon corps, d’Agathe Charnet

À la frontière de la pop culture, de l’autofiction et de la sociologie du genre, cette pièce est une enquête menée pour relater l’histoire du corps d’une femme née dans les années 1990. Sensualité et écriture coup de poing !

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10 comédies historiques

Mais il existe une autre histoire du théâtre… Parce que toute culture a sa contre-culture, on retrouve, à toutes les époques, un Aristophane grimaçant pour se moquer d’un tragique Euripide.

Embarquez pour un voyage à travers l’histoire de la comédie avec ces 10 comédies classiques !

#31 – Lysistrata, d’Aristophane

En pleine guerre du Péloponnèse, Aristophane imagine un mot d’ordre efficace : ne faites pas l’amour et la guerre s’arrêtera. 

#32 – Les Sosies, de Jean Rotrou

Un chef d’œuvre de Rotrou dans lequel les dieux s’amusent à complexifier les situations des mortels.

#33 – Comme il vous plaira, de William Shakespeare

À la suite d’invraisemblables intrigues où s’accumulent désirs, haines et ambitions une multitude de personnages se trouvent exilés dans le bois d’Ardennes laissant place à toutes les configurations amoureuses.

#34 – La Trilogie de la villégiature, de Carlo Goldoni

Des bourgeois de Livourne veulent à tout prix imiter les modes de la noblesse en s’adonnant aux migrations estivales de la villégiature, quitte à s’endetter de façon déraisonnable pour faire briller les apparences lors de ces quelques mois.

#35 – L’Avare, de Molière

Harpagon est l’une des plus grandes créations de Molière. Tout, dans cet homme, respire l’avarice et la décrépitude.

#36 – Cyrano de Bergerac, d’Edmond Rostand

Edmond Rostand est au sommet de son art entre comédie héroïque et théâtre romantique.

#37 – Arlequin poli par l’amour, de Marivaux

Dans ces trois courtes pièces, Marivaux déploie de sa plume ciselée et badine quelques nouvelles facettes du personnage le plus truculent de la commedia dell’arte, celui qu’habillent mille losanges : Arlequin.

#38 – Ubu roi, d’Alfred Jarry

Découvrez le personnage d’Ubu, le symbole universel de l’absurdité du pouvoir, du despotisme, de la cruauté.

#39 – La Cantatrice chauve, d’Eugène Ionesco

Ce théâtre met en scène l’absurdité de l’existence, qui ne peut se solder que par la mort.

#40 – Le Dindon, de Georges Feydeau

Un classique de la comédie de boulevard, toujours aussi efficace.

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10 comédies contemporaines

De nos jours, la comédie contemporaine est toujours bien vivace, même si elle doit faire face à de nouveaux défis. En effet, l’apparition des sitcoms et la concurrence nouvelle du stand-up forcent les auteurs de théâtre à innover s’ils veulent que le public continue de se déplacer dans les salles pour rire.

Et nos 10 comédies contemporaines préférées sont…

#41 – Berlin Berlin, de Patrick Haudecoeur et Gérald Sibleyras

Berlin-Est. Emma et Ludwig veulent s’enfuir et passer à l’OuestUne comédie qui fait tomber les murs.

#42 – Discours à la nation, d’Ascanio Célestini

Des discours critiques, mordants et plein d’humour sur des réalités diverses de notre monde. Une superbe partition pour les comédiens !

#43 – Assassins associés, de Robert Thomas

L’auteur de Huit femmes joue avec le comique de situation. Assassiner sa femme ou son mari ! C’est tentant, me direz-vous ?

#44 – Kadoc, de Rémi De Vos

Mosaïque de bizarreries, polyphonie des ego, irrésistible camaïeu des contraires, jalousies en incandescence, l’entreprise rend fou !!

#45 – La Leçon, d’Eugène Ionesco

De la satire hilarante de l’enseignement, à de savantes théories linguistiques jusqu’au dérapage tragique du professeur, il n’y a qu’un pas.

#46 – Couple ouvert à deux battants, de Dario Fo

Il trompe sa femme, elle tente de se suicider. Sourd à son appel au secours, le mari vante les mérites de l’union libre. Le temps d’une soirée, elle expose son histoire au public.

#47 – Building, de Léonore Confino

Un building. Une entreprise. 13 étages. 32 employés. Une journée. Une scène par heure et par niveau. Un bijou de situations grotesques mais tellement réalistes.

#48 – La Mémoire des serpillères, de Matéi Visniec

Une pièce sur l’hypnose médiatique. Une comédie qui fait du rire une résistance.

#49 – Ciel ! Mon placard, de Nicole Genovese

Un vaudeville éméché où les monstres pastel du théâtre de Boulevard des années 1970 sentent le parfum acide de nos kermesses les plus miteuses et habitent le bureau de Valéry Giscard d’Estaing.

#50 – 59, de Christian Siméon

Quatre histoires horrifico-gastronomiques entremêlées, un soupçon de Famille Addams, une pincée d’Alfred Hitchcock, vous saupoudrez des Contes de la Crypte et vous obtiendrez 59, un joyeux jeu de massacre.

>>> Voir notre coffret 10 comédies contemporaines

Alors, vous en connaissiez combien ? Si votre score était inférieur à la moitié des points, nous vous recommandons une visite d’urgence à la Librairie Théâtrale. Sinon, vous pouvez toujours visiter notre site et vous faire livrer la bibliothèque de théâtre idéale.

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18 réflexions sur “La bibliothèque de théâtre idéale”

  1. merci d’avoir pensé à Bernard Shaw! L’intitulé comédie historique n’est pas clair, Comédie classique me semblerait plus juste par rapport à ce que vous proposez, comedie historique nous emmène vers des sagas genre edouard II de marlowe ou des pièces de DUMAS – Merci pour ces propositions!

  2. Effectivement c’est un gros travail que vous avez fourni!
    Et c’est aussi une super idée pour remettre en mémoire des œuvres incontournables!
    En consultant ces listes, voilà que cela me donne des envies pour l’année prochaine!…
    Merci

  3. Hello …

    WAHOOOOWWWW !! what a big disappointment !

    Je m’attendais à trouver là des références à des textes inconnus, à une promotion des auteurs vivants qui ont tant de mal à se faire connaître et pour lesquels la théâtrothèque est une formidable opportunité de mise en relation avec les troupes à la recherche de textes contemporains accessibles aux spectateurs modernes …
    Pas un !

    Voilà qui explique en partie la nécrose qui frappe le théâtre français qui au lieu d’être un extraordinaire outil de connaissance se recroqueville sur lui-même, tourne en rond en cherchant à se mordre la queue …

    Toujours les mêmes vieux auteurs naphtalinés, les mêmes thèmes racornis, les mêmes histoires moisies !

    Allez !
    Ce n’est pas moi qui me plaindrait puisque depuis que j’ai inscrit mes pièces au répertoire de la théâtrotèque, j’ai été interprété par des troupes amateurs à Béziers, à Arcachon et bientôt, j’espère, dans le Cantal.

    Alors, tant pis si la doxa profite aux auteurs morts, les quelques miettes revenant aux vivants ne sont certainement pas à dédaigner et pour ce cadeau, merci.

    1. Cher Monsieur,

      Merci pour ce vigoureux commentaire en faveur des auteurs de théâtre vivants ! Dans cette sélection, vous avez dans les 10 grandes pièces contemporaines et 10 comédies contemporaines des pièces d’auteurs vivants qui méritent le coup d’oeil.

      Mais vous avez raison, il reste une majorité d’auteurs morts ! Cependant, cela ne les rend pas moins accessible. Aristophane, par exemple, est bien plus facile d’accès que nombre d’auteurs d’aujourd’hui !

      D’autre part, n’est-ce pas aussi le rôle du libraire de défendre ces pauvres auteurs morts, parfois dans une misère atroce, contre la poussière et les vers ?

  4. Merci pour ce beau travail!
    Toutefois, je suis un peu déçue de ne pas y trouver la pièce qui pour moi est une pièce majeure et fait l’unanimité auprès du public…et des comédiens : Cyrano de Bergerac!
    Bonnes fêtes à toute l’équipe

  5. Bravo et merci. Difficile travail que de condenser 15000 pièces….en 50 (!). J’ai une suggestion à vos heures perdues ( mais vous êtes des passionnés). Les 50 pièces à monter pour le théâtre amateur. Vous relevez le défi ?

    1. Merci pour cette suggestion ! Effectivement, les auteurs de théâtre amateur sont absents de cette sélection. Nous travaillons aussi ce segment très important de la culture théâtrale. S’ils ne sont pas présents ici, c’est que ce corpus est indissolublement lié à la pratique théâtrale et donc moins évident dans une sélection plus bibliophilique.

      Défi accepté pour un prochain article 100 % pratique amateure.

      1. Bonjour,
        déléguée d’une association départementale pour le théâtre en amateur, j’interroge votre réponse et la notion d’auteur de théâtre amateur ? Est-ce à dire que des éditeurs publient et des auteurs écrivent des textes spécifiquement pour des comédiens amateurs ? Est-ce à dire que les amateurs ne peuvent pas s’emparer de toutes les écritures dramatiques ? Si ces textes ne sont pas présents dans ce corpus, est-ce à dire qu’aucun textes de la bibliothèque n’a et ne sera emparé par des amateurs ? Si le corpus “amateur” est lui lié à la pratique théâtrale, est-ce à dire que cette bibliothèque théâtrale n’est faite que pour lire et non pas aussi à porter à la scène ? Comment dissocier tout cela ? quels seraient les critères ?
        toutes ces questions sont très éloignées des réalités que nous vivons au centre de ressources et avec les personnes qui s’engagent, avec curiosité, sincérité, exigence et recherche dans la création théâtrale… que celle-ci soit dans un cadre professionnel ou amateur.

        1. Bonjour,

          Merci pour votre réaction. Toutes les questions que vous posez sont justes. Je répondais simplement à M. Delpech que notre approche ici prenait le livre comme focale. S’il n’est pas exclu que des auteurs joués aujourd’hui dans le théâtre amateur fasse partie, plus tard, d’une bibliothèque (comme c’est le cas de Joël Pommerat qui fit le début de sa carrière dans le réseau amateur), le temps du livre est plus long que celui de la création et c’est ce temps du livre que nous avons retenu ici.

          Pour vous répondre cependant, il est vrai que de nombreuses troupes montent des textes édités, et heureusement. C’est le cas de Building notamment, abondamment monté dans le circuit amateur.

          De plus, pour répondre à votre première question, il existe aussi des auteurs qui n’écrivent que pour des troupes d’amateurs ayant une pratique récréative du théâtre et que nous mettons en avant notamment dans nos éditions Art et Comédie.

          En tout cas, le débat que vous soulevez nous encourage à consacrer plus tard un article à la diversité de la pratique amateure.

  6. Vous avez oublié d’y mettre l’une de mes nombreuses pièces de Théâtre. Il est vrai que je ne vous en ai pas encore envoyées une seule. Mais ça va venir, quand ça viendra et à la grâce de Dieu. Alors, on saura et on comprendra. J’ai calmement confiance. Marco Riviera

  7. Bravo !

    Au delà de ces listes immuables, il ne manque plus qu’une autre liste, (variable, celle-ci…): le “Top 10 des bonnes pièces pas encore officiellement créées“…
    (Histoire d’éveiller l’intérêt de ceux qui peuvent qui peuvent les faire sortir de la liste et de remplacer en permanence les pièces sortantes, car créées, par d’autres pièces qui ne demandent qu’à l’être!
    Ce serait une belle contribution de la Librairie théâtrale à la création, non?)

    Merci déjà pour cette belle sélection et pour votre dynamisme !

    Vincent

  8. Etonnant de ne pas voir apparaître la première grande tragédie, peut-être la plus grande encore aujourd’hui, celle où la guerre, la famille, le pouvoir, le divin, la vengeance, la malédiction, la peur, le peuple, la mort bien sûr et la justice se rejoignent. Créée par celui qui inventa le tragique en convoquant deux anciennes lois des dieux qui se télescopent et plonge le héros dans un abîme, qui créa physiquement le théâtre tel que nous le connaissons, en surélevant la scène, en plaçant un deutéragoniste aux côtés du protagoniste, en créant des costumes et des masques pour les distinguer, en créant un dia-logos entre les deux, à l’écart des complaintes de l’orchestra, en bâtissant des grues d’où descendaient les divinités par des filins (“deus ex machina”), et en s’adressant politiquement à l’Aréopage, par un clin d’oeil, à la fin, lorsque les redoutables Erinyes furent transformées en bienveillantes Euménides pour veiller sur Athènes. Bon, bref : vous avez raté l’Orestie et Eschyle. Et c’est pas bien ! Nietzsche, Ariane Mnouchkine et moi-même ne vous félicitons pas…

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